Prochaine rencontre :
Samedi 19 novembre 2022 14h30-18h
François Emmanuel et Jean-Luc Outers
seront interrogées par
Thierry Detienne et Bernard Balteau
Samedi 19 novembre 2022 14h30-18h
François Emmanuel et Jean-Luc Outers
seront interrogées par
Thierry Detienne et Bernard Balteau
Raconter la nuit
François Emmanuel Un critique d'art renoue avec une photographe qu'il a connue autrefois : fille d'un peintre yougoslave rallié au nationalisme serbe, Jelena vit retirée avec sa soeur jumelle Vera dans une villa au bord de la côte bretonne. Pourquoi le narrateur est-il invité dans cette maison, que veut lui montrer Vera, quel héritage trouble lui demande-t-elle de solder ? Et que s'est-il passé avec Jelena qui n'est plus que l'ombre d'elle-même ? Car le temps pour Jelena semble s'être arrêté, elle paraît par moments possédée par une autre. A la faveur du lien retrouvé avec le narrateur un récit de mémoire se cherche, un lieu apparaît en filigrane, un lieu effroyable vers lequel elle demande de revenir. Raconter la nuit, c'est d'abord un huis clos dans la maison familiale où ressurgit le fantôme du père. Puis, c'est une plongée avec Jelena dans un amour sans mesure, où il s'agit d'aller aussi loin que possible dans son passé, dans ses secrets, dans ses deuils, et jusqu'à la Bosnie en guerre, Sarajevo. Seuil, 19 € Hôtel de guerre Jean-Luc Outers Luc Outers participe à l'opération "Chaque jour pour Sarajevo". On lui demande de réaliser un petit film et d'écrire un texte tiré de son expérience sur place. Quel angle ou quel sujet "original" choisir pour rendre compte de la situation ? Aux habitants qui l'interrogeaient sur son objectif, il répondait qu'il ne savait pas ce qu'il venait y chercher, "peut-être ériger les mots contre la brutalité du monde." Comme il est l’écrit dans Hôtel de guerre : "Il n'y a que pour les morts que la guerre prend fin". Pour tous les autres, et notamment les témoins comme lui, elle ne disparaît jamais de la mémoire. Vingt-cinq plus tard, il est retourné dans cette ville pour tenter d'y retrouver les personnes croisées durant ce court séjour qui l'a durablement marqué. Pourquoi revenir vingt-cinq ans après sur les traces d’un conflit meurtrier, sur les traces d’un amour ? Ce roman est habité aussi par le souvenir d'Ana, une Italienne de Rome, devenue anesthésiste dans un hôpital durant la guerre en ex-Yougoslavie, et que jamais ensuite, il n'oublia. Gallimard, 18 |
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